Kayes : opération écoute et explications d’Aliou Boubacar Diallo
Aliou Diallo a eu une rencontre le dimanche 28 juin avec la population de Kayes pour lui exposer la situation socio-politique du Mali. A cette occasion, le député de la cité du rail a de nouveau présenté ses propositions de sortie de crise. Des positions d’équilibre qui ont été bien reçues par les Kayésiens présents sur place.
L’honorable Aliou Boubacar Diallo s’est rendu le dimanche 28 juin à Kayes pour une Assemblée générale visant à présenter sa lecture de la situation de crise qui prévaut actuellement au Mali et surtout expliquer le positionnement de son parti, l’ADP-Maliba. D’entrée de jeu, le député a assuré que son groupe parlementaire Benso tiendra les promesses qu’il a faites lors de la campagne électorale en mars dernier. A savoir, batailler pour « que soient inscrits dans la prochaine loi des finances, les universités régionales, le train de Kayes et l’amélioration du système de santé de Kayes ».
ADP-Maliba refuse « l’aventure institutionnelle »
Après avoir rassuré la population qu’il défendra ses intérêts à l’hémicycle, l’élu de Kayes a exposé la situation socio-politique au Mali. Celle-ci est marquée par la contestation du mouvement du 5 juin, conduit par l’influent Imam Mahmoud Dicko. Cette coalition a notamment réclamé la dissolution des institutions de la République et la démission du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Pour Aliou Boubacar Diallo, il faut faire preuve de mesure dans les réclamations car le radicalisme pourrait précipiter le Mali dans une crise plus profonde.
Dans sa déclaration pour une sortie de crise au Mali, le député de Kayes a fait savoir que la dissolution de l’Assemblée Nationale et la démission du chef de l’Etat ne pouvait que déboucher sur un dangereux vide constitutionnel. Une situation à éviter dans un contexte de crise socio-politique. Se refusant à « l’aventure institutionnelle », le fondateur d’ADP-Maliba a fait des propositions qui, selon lui, sont plus raisonnables pour un retour à la normale au Mali.
Aliou Boubacar Diallo confiant en sa réélection en cas de reprise totale des législatives
Le député de Kayes suggère, en lieu et place de la dissolution de l’Assemblée nationale, une reprise partielle des élections législatives dans les zones contestées. Cela permettrait de gagner du temps afin de mettre en œuvre, plus rapidement, les autres résolutions du Dialogue national inclusif (DNI). « S’il ne s’agit que de ma personne, j’accepte la dissolution puisque même si on reprenait dix fois je suis confiant dans ma victoire », a-t-il lancé en direction de ses détracteurs, qui estiment qu’il a peur de perdre avec une reprise totale des élections. « Aliou Diallo est un Honorable député véritablement élu du peuple et il en est de même pour tous les membres de la liste Benso ! Et que ce soit clair, nous n’avons pas peur de l’élection. Même si on reprend mille fois, nos députés seront réélus dès le premier tour », ont renchéri les habitants de Kayes.
Aliou Diallo estime également qu’une démission du président de la République dans le contexte actuel n’est pas une solution. Son départ, avant la fin de son mandat, exposerait le Mali à un grand péril. En revanche, le fondateur d’ADP-Maliba est d’accord avec la démission de la présidente de la Cour Constitutionnelle, Manassa Danioko, dont la gestion post-électorale est à l’origine de la flambée de tensions au Mali.
« Dans cette crise, Il faut des aménagements politiques plutôt que de chercher à tout détruire »
Après avoir écouté leur député, les Kayésiens ont exprimé leur soutien à ses propositions pour une sortie de crise au Mali. Selon eux, il s’agit de positions d’équilibre visant à apaiser les tensions, sans entraîner un vide institutionnel généralisé. Interrogé sur les ondes de la radio Nostalgie, un militant a souligné que la plupart des populations soutiennent les solutions proposées par Aliou Diallo. « On lui fait confiance car nous savons qu’il ne vit pas de la politique. Il est plutôt là pour nous défendre », a dit ce Kayésien. Un autre participant à la rencontre, précise que « dans cette crise, Il faut des aménagements politiques plutôt que de chercher à tout détruire ».
Rappelons que ces propositions d’Aliou Boubacar Diallo ont été toutes validées par la CEDEAO, qui avait envoyé une délégation à Bamako, il y a près de deux semaines.
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